Choisissez ce qui vous arrange
Verre à moitié vide : sans attendre le variant anglais, l‘épidémie a déjà redémarré en France : 15 000 cas quotidiens ont été enregistrés en moyenne sur les 7 derniers jours, il faut remonter à début octobre (= avant le 2nd confinement) pour en dénombrer autant. Verre à moitié plein : devant les députés LREM, Castex affirme qu’il ne "faut pas exclure un 3ème confinement en dernier recours" mais que "les chiffres actuels laissent à penser que le couvre-feu suffit". A moitié plein, mais de justesse.
Ok pour le couvre-feu alors mais jusqu'à quand ? Evidemment tout dépendra de l'évolution de l'épidémie mais un indice : la fin n'est pas pour demain ! Les députés voteront lundi prochain l’extension de l’état d’urgence sanitaire qui permettra notamment de prolonger le couvre-feu au-delà de la mi-février.
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Police GAFA
Après Facebook puis Twitter qui ferment définitivement les comptes de Donald Trump ce week-end, Google et Apple retirent hier de leur boutique d’applis (Apple Store et Google Play Store) le réseau social "Parler" où s'étaient réfugiés les militants trumpistes virés eux-aussi des autres plateformes. La raison invoquée : l’absence totale de modérations des contenus. Et ce matin, c’est au tour d’Amazon -- qui héberge "Parler" via Amazon Web Services –
... de suspendre l’intégralité de son contenu 48h après avoir "observé une augmentation persistante de contenus violents". Si ça vous inquiète (et surtout si ça ne vous inquiète pas), passez directement à l’article suivant.
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Démocratie numérique
Ne nous y trompons pas, la censure des réseaux sociaux à l’égard de Trump et de la galaxie fake news, n’est pas uniquement dictée par les circonstances (la volonté des GAFAM de s’attirer les bonnes grâces d’une administration démocrate qui a promis de s’attaquer à leurs monopoles), elle marque aussi un changement d’époque démocratique.
Héritières des lumières, nos démocraties sont construites sur deux piliers essentiels : 1) la délibération et le vote publics de nos règles communes (= les lois, la Constitution), 2) la séparation des pouvoirs, qui en organisant leur contrôle et, le cas échéant leur empêchement réciproque, évite leur absolutisme. Et ça marche (bon an mal an, en Occident) depuis plus de deux siècles.
Sauf que, qu’on le veuille ou non, le terrain de l’expression des opinions est à présent devenu les réseaux sociaux. Or ceux-ci ont non seulement une "Constitution" (leur CGU = Conditions Générales d’Utilisation) qui est tout sauf démocratiquement construite et/ou votée, mais ils concentrent également le pouvoir "de faire la police (avec la surveillance pro-active de ce qui est publié, cf les censures a priori de la nudité sur Facebook, etc…), et celui de faire la justice (en recevant et instruisant les plaintes, et en choisissant les condamnations)".
Privatisation du droit, concentration des pouvoirs, bienvenue dans la post-démocratie numérique.
Lire la remarquable analyse de Guillaume Champeau (que nous citons) sur ce thème
En partenariat avec Malakoff Humanis
Malakoff Humanis : Parlons vulnérabilité
Et qui de mieux pour en parler qu'Audrey Richard, présidente de l'association nationale des DRH. Ce que l'on retient de son interview par David Abiker : que le confinement a accéléré comme jamais la digitalisation de nos entreprises mais révélé de nouvelles fragilités pour les salariés (isolement, charge de travail
plus conséquente mais aussi mauvais sommeil ou nutrition défaillante). Une période difficile pendant laquelle les DRH ont dû -- et su -- s'adapter pour "trouver des solutions" concrètes...
... en opérant notamment un recentrage "sur l'humain" plutôt que "sur le financier". Surtout, Audrey Richard souligne l'excellence du dialogue social tout au long de la crise faisant du bien-être au travail, un élément majeur de l'entreprise d'aujourd'hui comme celle de demain. Passionnant et prometteur.
Voir l'interview d'Audrey Richard (présidente de l'ANDRH) sur le site du Comptoir de Malakoff Humanis
Faut-il s’en réjouir
Donc on apprend aujourd’hui que "Sex and the City" -- la série emblématique des 90s -- va avoir une nouvelle saison sur HBO. Passons sur ce que nous pensons du jeu de Sarah Jessica Parker et de l’absolue inregardabilité (non, nous n’avons peur de rien) des deux longs-métrages qui ont suivi la série… pour relever que cette nouvelle saison se fera sans, ce qui était de loin, la plus sympathique des personnages de la série : Samantha Jones…
… seule femme du quatuor à être totalement libérée des hommes, de l’amertume et de la minauderie. Non, pas sûr qu’on se réjouisse.
Pourquoi Samantha was our favorite